"Un nouveau pays" - Shlomo Artzi
28/06/2012 18:31
"Un nouveau pays"
- Shlomo Artzi -
Paroles et musique : Shlomo Artzi

La pluie tombe deja et c'est l'hiver
Tel-Aviv est embouteillee comme Haifa.
Assieds-toi enfant, assieds-toi,
je te dis de t'asseoir.
Et tous les deux nous voyageons dans la poussiere.
Un regard a travers le verre,
nous avons un pays, pourquoi en avoir un autre,
dehors c'est le coucher de soleil du lundi,
et les arabes prient pour une fete.
Un ami est parti pour un voyage et me manque deja.
Il a de petites jambes mais il est intelligent
Nous avons tous les deux de l'experience, tout bouge ici, dis-moi
tu es aussi papa, tu es aussi un homme.
Un regard a travers le verre,
il est sensible des yeux, oui, oui.
Etrange comme l'ennemi est etranger
il a l'air inhumain et a meme peur.
J'ai une femme, et c'est ta mere
On voyagera, on voyagera, on arrivera peut-etre avant demain,
si on ne ralentit pas, si on ne regarde pas, on ne fait pas attention aux details,
nous n'arriverons pas au nouveau pays
nous n'arriverons pas, n'arriverons pas, n'arriverons pas au nouveau pays.
Deux moutons montent sur la route
nous ne les ecraserons pas, nous n'ecrasons pas.
Assieds-toi enfant, assieds-toi,
je te dis de t'asseoir.
Du lait en abondance ce n'est pas un miracle,
Il sort une camera de poche,
il pense que le paradis est precis
il refuse d'avoir froid
et photographie pour qu'on se souvienne de ce qui etait.
J'ai lu dans un journal qu'une femme agee de cent ans,
a fait toute sa vie de bonnes actions.
Assieds-toi enfant, assieds-toi,
je te dis de t'asseoir.
Tous les gens ne sont pas nes mauvais.
Depuis longtemps elle est morte, depuis assez longtemps
ton pere aussi mourra un jour.
Non, le paradis n'existe pas,
peut-etre qu'il existe un nouveau pays.
J'ai une femme, et c'est ta mere
On voyagera, on voyagera, on arrivera peut-etre avant demain,
si on ne ralentit pas, si on ne regarde pas, on ne fait pas attention aux details,
nous n'arriverons pas au nouveau pays
nous n'arriverons pas, n'arriverons pas, n'arriverons pas au nouveau pays.
La pluie tombe deja et c'est l'hiver
une fois tout etait rose,
assieds-toi enfant, assieds-toi,
je te dis de t'asseoir.
Quelque chose a grille dans ma memoire.
Un regard sur les pancartes,
on a des yeux pour regarder.
Dis-moi, il me demande,
est-ce qu'ils nous laisseront entrer.
Mes amis sont partis pour un voyage comme ca en hiver et ils me manquent deja,
mon pere dort, il est vieux et se rend.
Avec lui je suis alle sur la route et mes yeux ne voient deja plus
maintenant mon enfant vient avec moi.
Un regard a travers le verre,
nous avons un pays, pourquoi en avoir un autre ?
Dehors c'est le coucher de soleil du lundi,
Dedans lui et moi on est comme un.
...
Traduit de l'hebreu par David Goldstein